Diplomatie culturelle

L’Ambassade de la République d’Azerbaïdjan à Rabat présente le livre « Khanat du Karabakh : Profil historique et culturel »

« Khanat du Karabakh : Profil historique et culturel », est l’intitulé d’un livre présenté dernièrement par l’Ambassadeur de la République d’Azerbaïdjan à Rabat, Nazim Samadov, à l’occasion de la célébration   du jour de la victoire de la République d’Azerbaïdjan. Une présentation du livre qui s’inscrit également dans le cadre des activités programmées toute l’année 2023 en célébration du 100e anniversaire de la naissance du Leader National du peuple azerbaïdjanais, Fondateur de l’État azerbaïdjanais indépendant, Heydar Aliyev.

 »Le livre présenté est le fruit de recherches uniques sur le Karabakh, l’une de nos régions les plus importantes, qui a été considérée pendant de nombreuses années comme la capitale culturelle et le trésor historique de l’Azerbaïdjan, et qui retrouve aujourd’hui ce statut après avoir été libéré de 28 ans d’occupation », a d’emblée souligné M. Samadov, avant d’ajouter que  »le Karabakh a une histoire profonde et riche, et cela est montré dans ce livre avec des exemples matériels, depuis les établissements humains et les restes humains remontant à 450.000 ans jusqu’aux artefacts ethnographiques des siècles derniers ».

Évoquant l’histoire du Khanat du Karabakh, le diplomate Azerbaïdjanais explique que cette région était le dernier État indépendant de l’Azerbaïdjan, créé en 1747 sur le territoire du Karabakh moderne.

 »Ce khanat comprenait à la fois les zones montagneuses et les plaines du Karabakh. Au début du XIXe siècle, le Khanat du Karabakh rejoint l’Empire russe et maintient son existence jusqu’en 1822. Plus tard, elle a été supprimée en tant que zone administrative distincte et incluse dans le gouvernorat de Yelizavetapol avec la ville de Ganja comme son centre », a-t-il fait savoir.

Et d’estimer que  »les objets historiques et culturels appartenant au Khanat du Karabakh qui ont survécu jusqu’à aujourd’hui peuvent nous fournir suffisamment de preuves matérielles pour avoir une idée complète de sa culture, de son ethnographie, de sa vie spirituelle et de sa composition ethnique ».

Dans son éclairage historique, M. Samadov rappelle que dans la seconde moitié du XIXe siècle, le Musée du Caucase a été créé dans l’actuelle ville de Tbilissi, qui faisait alors partie de l’Empire russe. Les employés du musée effectuent de nombreuses expéditions dans diverses régions du Caucase pour collecter des documents historiques et ethnographiques sur les populations locales.

Trois de ces expéditions – en 1875, 1905 et 1912 – ont été organisées vers l’Azerbaïdjan moderne et les régions du Caucase habitées par la population azerbaïdjanaise, y compris le Khanat d’Erevan, dont la capitale est Erevan d’aujourd’hui.

Les matériaux sur le territoire du Khanat du Karabakh ont été collectés principalement lors des expéditions de 1912. Tous les matériaux ont été amenés à Tbilissi, au Musée du Caucase. Certains d’entre eux ont été exposés au musée, mais la majeure partie, composant de plusieurs milliers d’objets, a été négligée pendant plus de cent ans sans être ouverte dans les archives du musée pour diverses raisons historiques. D’abord, le début de la Première Guerre mondiale, puis l’effondrement de l’Empire russe. Aujourd’hui, ces documents se trouvent dans les archives du Musée national de la Géorgie, créé sur la base du Musée du Caucase.

 »Le caractère unique de cette recherche réside dans le fait qu’un groupe de scientifiques géorgiens sous la direction du professeur Eldar Nadiradze, conservateur en chef du Musée national de Géorgie, a mené une analyse détaillée, un catalogage et une photographie de ces matériaux et artefacts qui avaient été négligés plus de cent ans et a créé un album basé sur ces matériaux compilés », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que cet album a été publié à l’initiative de la Fondation Heydar Aliyev et avec le soutien du ministère des Affaires Étrangères de l’Azerbaïdjan.

Le livre contient un article historique et ethnographique détaillé du professeur Eldar Nadiradze sur l’histoire du Karabakh, des photos d’objets découverts et des photographies prises lors de ses expéditions. Les documents présentés dans cet ouvrage fournissent des informations détaillées sur l’identité azerbaïdjanaise dominante du Karabakh, la diversité culturelle et les minorités ethniques vivant librement dans ces régions.

Il fait, par ailleurs, remarquer que le livre ne contient que 300 des plusieurs milliers d’objets découverts et étudiés dans les archives du Musée national de Géorgie. Ces objets comprennent des ustensiles de cuisine, des tapis, des vêtements, des armes et des attributs religieux reflétant la vie domestique de la population du Karabakh et reflètent clairement l’identité ethnique dominante de la population historique du Karabakh.

D’où, à ses yeux, l’importance historique des documents présentés dans ce livre en cela qu’ils montrent que  »la population du Khanat du Karabakh appartient principalement à l’identité azerbaïdjanaise et musulmane ». Et d’ajouter que  »le livre présente des informations sur l’histoire de ces territoires, avec des preuves matérielles, il réfute et prouve une fois de plus tous les arguments de ceux qui propagent des mensonges, des inventions et des revendications territoriales sur le Karabakh d’Azerbaïdjan ».

Il note que  »ce n’est donc pas au hasard que nous organisons cette présentation aujourd’hui. Il y a déjà 3 ans, le 08 novembre 2020, la ville de Choucha, la capitale culturelle d’Azerbaïdjan, qui se trouve dans la région du Karabakh, a été libérée au cours de la Deuxième guerre de Karabakh, qui a duré 44 jours. En Azerbaïdjan le 08 novembre est célébré comme Jour de la Victoire ».

Cela étant précisé, M. Samadov souligne que  »c’est le temps aujourd’hui de la paix dans la région du Caucase qui a souffert trois dernières décennies. C’est le temps pour le rapprochement entre les peuples de la région. C’est aussi le temps pour l’investissement au développement durable de la région ».

Et de conclure en disant que  »cette année est aussi très importante dans l’histoire de l’Azerbaïdjan qui a finalement pu rétablir sa souveraineté sur tout son territoire. En effet, le 15 octobre le Président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev a hissé le drapeau azerbaïdjanais dans toutes les villes de Karabakh, ce qui symbolise la fin des activités séparatistes et des menaces terroristes sur le territoire souverain de l’Azerbaïdjan ».

Cette présentation du livre  » Khanat du Karabakh : Profil historique et culturel » qui a eu lieu à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, a été organisée en présence, entre autres, de diplomates accrédités à Rabat, de représentants des organisations internationales, de parlementaires ainsi que les représentants d’institutions gouvernementales et de la communauté azerbaïdjanaise résidant au Maroc.

Articles Liés

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *