Richesses du Maroc
Secteur coopératif au Maroc
ODCO : Les coopératives, un levier de développement global et durable
Organisme public, office du développement de la Coopération (ODCO) a été créé le 18 septembre 1962 sous forme de structure administrative dépendante de la présidence du Conseil de gouvernement. Avec l’importance accordée par les pouvoirs publics au secteur coopératif, la nécessité de sa restructuration s’est donc imposée. D’où, sa conversion en établissement public bénéficiant de la personnalité morale et l’autonomie financière dénommé Office de Développement de la Coopération (ODCO), conformément au Dahir du 3 août 1975 doté d’attributions précises orientées principalement vers l’accompagnement des coopératives dans les domaines de la formation, l’information et l’appui juridique.
Basé à Rabat et disposant de délégations régionales, l’ODCO est administré par un conseil d’administration composé de représentants des départements ministériels, d’établissements publics, de banques et de coopératives sous la présidence du ministre du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire.
Coopératives au Maroc : Histoire
Dès l’indépendance du Maroc, en 1956, le modèle économique coopératif a constitué un choix stratégique pour ce pays, afin d’assurer une mobilisation nationale pour la modernisation et le développement des secteurs traditionnels, notamment l’agriculture, qui bénéficie encore aujourd’hui d’une exonération fiscale. L’encouragement à l’organisation de production sous forme coopérative traduisait à l’époque le rôle que peuvent jouer les coopératives dans le progrès national, l’amélioration de la situation économique et sociale ainsi que l’épanouissement personnel des coopérateurs.
La restructuration en 1975 du Bureau du développement de la Coopération représente un tournant dans l’évolution du secteur. Comme en témoigne les attributions qui ont été accordé à cet office à savoir, entre autres, l’accompagnement des coopératives et leurs unions dans les domaines de la formation, l’information et de l’assistance juridique, la tenue le registre central des coopératives l’étude et la proposition de toutes réformes législatives ou réglementaires ou encore toute mesure à caractère particulier concernant la création et le développement des coopératives et aussi la mission de s’assurer que les coopératives et leurs unions sont gérées conformément à la législation en vigueur.
Mais au fil des années et en raison des transformations socio-économiques survenues dans le pays, une révision juridique s’est avérée nécessaire. Ce qui donnera lieu à la promulgation en 2014 de la loi 112-12 qui va ainsi relancer le secteur coopératif à travers notamment la simplification des procédures de création des coopératives ainsi que le renforcement de leur autonomie, outre la possibilité de prendre part aux marchés publics ou encore la création de coopératives par les non-nationaux.
Soutien des coopératives : Un engagement résolu
L’accompagnement des coopératives ne se limite pas à la phase de leur création mais il est bien au-delà, étant inscrit dans la durée. En tant que partenaire, l’office œuvre continuellement aux côtés des coopérateurs pour leur fournir l’assistance juridique, l’information utile ainsi qu’une formation ciblée et adaptée et ce, pour leur offrir toutes les chances de succès.
Le secteur coopératif en chiffres :
Le secteur coopératif représente un levier important de l’économie sociale et solidaire, contribuant à hauteur de 1,5 % au produit intérieur brut sur les 2 % que représente la contribution de l’économie sociale et solidaire.
Le Maroc compte 53.856 coopératives regroupant 723.339 adhérents dont 7.360 qui sont exclusivement féminines.
En haut du tableau, les coopératives agricoles (62 %) suivies par l’artisanat (19 %) et le logement (2 %). On note, cependant, l’émergence ces dernières années de nouveaux types de coopératives actives, entre autres, dans les domaines du tourisme, le recyclage des déchets, le conseil et la gestion, l’éducation et l’enseignement ou encore le commerce électronique.
Evolution du mouvement coopératif :
Le grand essor du secteur coopératif s’explique principalement par la mise en œuvre de nombreuses initiatives ainsi que les stratégies gouvernementales, notamment l’initiative nationale de développement humain (INDH) lancé en 2005 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le plan Maroc vert (2008) ou encore le plan Génération Green 2020-2030.
A cela s’ajoute le rôle des régions dans la promotion de l’économie sociale et solidaire, tout particulièrement le secteur coopératif ainsi que l’entrée en vigueur en 2016 de la loi 112-12 régissant les coopératives à travers principalement la simplification des procédures de leur création.
Fondamentaux du mouvement coopératif :
Les principes du mouvement coopératif sont inscrits dans le cadre de la charte de l’Alliance Coopérative internationale qui est l’administratrice mondiale de la Déclaration sur l’identité coopérative qui énonce les valeurs et les principes du mouvement coopératif.
Il s’agit de sept principes à savoir une adhésion volontaire et ouverte, un contrôle démocratique exercé par les membres, une participation économique des membres, autonomie et indépendance, éducation, formation et information ou encore la coopération entre les coopératives ainsi que l’engagement envers la communauté.
Partenariats de l’ODCO :
Sur le plan national, l’ODCO conclut des conventions de partenariat avec différents acteurs publics et privés et ce, en vue promouvoir le secteur coopératif qui bénéficie de plus en plus d’un intérêt particulier au vu de son importante contribution en faveur des communautés locales.
Sur le plan international, l’ODCO, membre de l’Alliance Coopérative internationale- section Afrique et de l’Union Coopérative Arabe, participe à toutes les rencontres et les conférences organisées par ces deux institutions avec toujours l’objectif de promouvoir le secteur coopératif pour en faire un levier de développement en Afrique et dans le monde arabe.
Rôle du secteur coopératif dans le développement durable :
Le secteur coopératif joue un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs de développement durable à travers :
1 – La lutte contre la faim en développant la production agricole et impliquant davantage les petits exploitants agricoles dans la chaîne de production
2 – La lutte contre la pauvreté à travers la création de la richesse et un revenu stable
3 – L’exploitation raisonnable des ressources naturelles et hydrique
4 – La promotion de l’égalité Homme-femme
5 – La lutte contre l’analphabétisme et la promotion du préscolaire
6 -La réduction des inégalités à travers une inclusion socio-économique des catégories sociales précarisées (femmes, jeunes et personnes en situation de handicap), outre une répartition équitable des revenus
7 – La création de l’emploi et d’activités génératrices de revenu
8- La promotion de solutions énergétiques alternatives propres et pour un coût raisonnable
9- La protection de l’environnement à travers le recyclage
10 – La promotion d’une consommation et d’une production responsables à travers la valorisation des produits locaux
11 – Promotion de villes et d’habitations durables
Economie sociale et solidaire : Au cœur du Nouveau Modèle de Développement
Le Nouveau Modèle de Développement cherche à faire de l’économie sociale et solidaire un troisième levier de développement aux côtés des secteurs public et privé. Un secteur à part entière reposant sur des organisations structurées, dynamiques et innovantes à l’origine de la création de pas moins de 50.000 emplois par an et pouvant contribuer à hauteur de 8 % au PIB d’ici à 2035.
Dans cet objectif, l’ODCO planche sur la mise sur pied d’une stratégie en faveur de l’émergence d’une nouvelle génération de coopératives qui s’appuient sur l’innovation et les toutes récentes technologies et ce, pour pouvoir conquérir les marchés nationaux et internationaux.