Le Panama et le Maroc ont réaffirmé mardi 30 janvier leur volonté de renforcer leurs relations bilatérales excellentes, marquées »ces dernières années par un développement notable ».
Dans une Déclaration conjointe signée à l’issue de la rencontre bilatérale tenue en visioconférence entre le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger,Nasser Bourita et son homologue panaméenne, Janaina Tewaney Mencomo, les deux parties ont précisé que les liens de coopération qui existent entre les deux pays sont fondés sur les principes de la coexistence pacifique, de la démocratie et de la bonne gouvernance, de la solidarité, de la transparence, du respect mutuel, du respect des droits de l’Homme et du Droit humanitaire international, ainsi que le non-recours à des sanctions unilatérales.
Relevant les résultats positifs réalisés en matière de développement de leurs relations sur les plans bilatéral et multilatéral, le Panama et le Maroc ont convenu de poursuivre l’effort de promotion de ces relations dans la perspective de la mise en œuvre d’une feuille de route reflétant la détermination des deux pays à agir de concert sur la scène internationale au service de leurs intérêts communs.
Ils ont, à ce propos, mis l’accent sur l’importance de la coopération multilatérale dans l’intensification des efforts dans des domaines d’intérêt commun, comme le commerce, la réduction de la pauvreté et de la faim, l’éducation, la santé et le développement durable, y compris l’accès à l’énergie, à l’eau et à la nourriture et aux engrais, ainsi que l’atténuation et l’adaptation aux impacts du changement climatique.
Les deux pays ont souligné, dans ce cadre, la nécessité de mettre en œuvre les ODD de manière globale et intégrée, notamment à travers l’éradication de la pauvreté et la lutte contre les effets des changements climatiques, tout en agissant en faveur de la promotion de l’exploitation durable des terres et la gestion de l’eau ou encore la conservation de la biodiversité.
Par ailleurs, Rabat et Panama ont réitéré l’importance des échanges entre les peuples dans le renforcement de la compréhension mutuelle, l’amitié et la coopération dans les domaines de la communication, de la culture, de l’éducation-enseignement, des sports, des arts, de la jeunesse, de la société civile et de l’économie.
A cette occasion, le Maroc a salué le rôle du Panama en tant que hub logistique aérien, maritime et terrestre pour l’Amérique latine et les Caraïbes, notant que sa position géographique stratégique peut servir de point d’accès à la région pour l’industrie marocaine.
Dans le domaine de la migration, les deux pays ont mis en avant l’importance des efforts déployés notamment dans le cadre du Pacte de Marrakech et du Processus de Rabat, ainsi que de la Déclaration de Los Angeles.
Ils ont réaffirmé, dans ce sens, leur engagement commun en faveur d’une mobilité dynamique permettant une circulation sûre, fluide et ordonnée des personnes.
Concernant la préservation de l’environnement, les deux parties ont souligné l’importance de la coopération dans des projets de décarbonations de l’économie, porteurs d’un énorme potentiel pour les investisseurs.
Le Maroc et le Panama, qui ont convenu de la nécessité de poursuivre leurs échanges et d’œuvrer pour la consolidation de leurs relations, ont souligné, par ailleurs, que l’ordre international est basé essentiellement sur le respect de l’intégrité territoriale, de la souveraineté et de l’indépendance des États et sur la mise en œuvre fidèle des engagements émanant des traités et autres chartes du Droit international.
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Sahara marocain : Le Panama soutient l’Initiative d’autonomie comme « unique base » pour un règlement du différend autour du Sahara
Le Panama a affirmé son « soutien à l’Initiative d’autonomie » présentée par le Maroc en 2007, comme « unique base pour une solution juste et durable » au différend régional autour du Sahara marocain, s’engageant à « définir son action future et prendre position sur la base de cette déclaration ».
Cette position nationale du Panama a été actée dans une Déclaration conjointe signée à l’issue de la rencontre bilatérale tenue, en visioconférence, entre le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et son homologue panaméenne, Janaina Tewaney Mencomo.
Dans la même Déclaration conjointe, le Panama « considère que les Nations-Unies restent le mécanisme approprié » pour rassembler « toutes les parties prenantes » dans la recherche d’une solution politique comme cela est vivement recommandé par le Conseil de sécurité.
Il a réaffirmé, dans ce cadre, l’importance de faire avancer le processus politique sur le plan international, en tenant compte, de manière « sérieuse et respectueuse », des résolutions du Conseil de sécurité, et ce, afin d’identifier les points de convergence
Cette position claire du Panama au sujet de la question du Sahara marocain s’inscrit dans la dynamique internationale impulsée par l’initiative d’autonomie présentée par le Royaume du Maroc.
En effet, ce pays d’Amérique centrale met ainsi à jour sa position nationale à l’égard du conflit artificiel autour du Sahara marocain, ce qui marque une évolution remarquable.
Désormais, cette position s’inscrit dans la dynamique internationale suscitée par l’initiative d’autonomie pour les provinces du Sud que ce pays, comme tant d’autres, qualifie de seule et « unique solution » à ce conflit artificiel.
Ainsi, le Panama s’aligne avec une majorité écrasante de la communauté internationale, qui souligne la centralité et la prééminence exclusive de l’ONU et de son Conseil de sécurité en particulier, dans la recherche d’une solution politique définitive.
Par le biais de cette Déclaration, la République du Panama rejoint la majorité des pays de la communauté internationale (plus d’une centaine), qui estiment que l’initiative d’autonomie est l’unique solution au différend régional autour du Sahara marocain, appuyant les efforts sérieux et crédibles du Maroc et s’écartant ainsi des solutions extrêmes et irréalistes qui font durer le différend et retarder l’intégration régionale en Afrique du Nord.