Dossiers diplomatiques
Commémoration des 80 ans de la libération de la Corse Remise des insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite à Salah Ben El Hadj, dernier tirailleur Marocain encore en vie
À Bastia, la France rend hommage aux troupes Marocaines engagées à ses côtés lors de la seconde guerre mondiale
Le Maroc a été à l’honneur de la cérémonie de commémoration des 80 ans de la libération de la Corse, qui s’est tenue jeudi 27 septembre à Bastia, en présence de Abdellatif Loudiyi, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale.
Un communiqué de l’Ambassade de France à Rabat parvenu au »Nouveau Monde Diplomatique » rapporte que le rôle majeur joué par les combattants Marocains pour la libération du premier territoire français a été salué lors de cette cérémonie.
En effet, les troupes Marocaines engagées au côté de la France libre (qui luttait de l’étranger contre l’occupation allemande) ont activement participé à la libération de l’île méditerranéenne française, dans des combats souvent acharnés face aux Allemands de la Wehrmacht.
Le communiqué indique que le président français a remis, à cette occasion, les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite au dernier tirailleur Marocain encore en vie, Salah Ben El Hadj, âgé de 104 ans, venu spécialement du Maroc à Bastia, et ce, au titre de son engagement et des services distingués rendus à la France pendant la Seconde guerre mondiale.
Engagé au sein de l’armée française en 1939 à l’âge de 20 ans, Ben El Hadj est tout d’abord affecté au 1er régiment de tirailleurs Marocains puis rejoint le 64e régiment d’artillerie d’Afrique. Il embarque en octobre 1943 pour la Corse. Il prendra part à la Campagne d’Italie à partir du 2 mai 1944, puis à la Campagne de France jusqu’au 8 mai 1945.
Salah Ben El Hadj aura consacré six années de sa vie au service de l’armée Française. La France lui en est reconnaissante », souligne-t-on de même source.
Dans ses commentaires, la presse hexagonale note que cet hommage intervient dans un contexte marquées par des relations tendues entre le Maroc et la France et ce, depuis que M. Macron s’efforce de se rapprocher de l’Algérie qui a rompu en 2021 ses relations diplomatiques avec Rabat. Les commentateurs français notent aussi que le Maroc reproche également à la France de ne pas s’aligner, entre autres, sur les États-Unis et Israël qui ont reconnu la Marocanité du Sahara.